NIGER ET CAMEROUN EN SCÈNE
La journée du 23 novembre s’est déroulée dans un autre lieu atypique et accueillant de Lomé, le centre parascolaire de Fiohomé. Un quatuor mixte venu du Niger et un duo masculin camerounais ont enchanté les spectateurs de leur travail très accompli. Encore une soirée réussie.
Après la Case des Daltons et avant le Brin de Chocolat, c’est le bucolique centre parascolaire de Fiohomé, à quelques encablures de Cacaveli, qui a abrité les deux spectacles de la soirée du 23 novembre.
Quatre danseurs, trois hommes et une femme, venus du Niger ont proposé un spectacle très athlétique, « Miroir de l’âme ». Un maelström émotionnel puissant, souvent très torturé comme pour mieux épouser les circonlocutions de notre conscience. Soulignée par des éclairages parfois à la limite du psychédélique, cette représentation a suscité un vif engouement du public. Il faut reconnaitre que la beauté plastique des artistes, alliée à celle de leur prestation, méritait amplement cet accueil.
ENTRE DUO ET DUEL
Un intermède nécessaire à la mise en place d’un décor et le second spectacle a pu investir la scène.
Un parterre de feuilles où vont s’affronter deux hommes. Ça s’appelle « 1-Différent ». Avec un « t » final mais auquel il aurait pu lui être préféré un « d »… Un spectacle sur l’individualisme tout autant que sur la place qu’on occupe (ou qu’on cherche à occuper) sur cette terre. L’ensemble est un tourbillon où se jouent en permanence attraction et répulsion, affrontements et accolades. Un concentré de condition humaine, en somme, auxquels les deux magnifiques artistes camerounais apportent charisme et puissance dans une scénographie en perpétuel mouvement. Du très bel ouvrage.
Franck BORTELLE
