ENTRE PETITS FOURS ET NAVET…

Le lancement de la Fête du Cinéma francophone, bien que des projections aient déjà eu lieu, a été officiellement annoncé ce mercredi 20 février, journée internationale de la Francophonie, au cours d’une cérémonie à l’OIF de Lomé (Organisation Internationale de la Francophonie). Les discours et le cocktail ont précédé la projection de deux courts-métrages. Pendant ce temps, le public de l’IF ployait sous le poids de la consternation devant « L’Année du requin »…

Ils avaient revêtu leur plus beaux costumes, elles s’étaient drapées dans leurs robes les plus éclatantes. Les invités triés sur le volet qui ont eu la chance d’assister à la soirée d’ouverture de la Fête du Cinéma francophone ont pu apprécier les différents discours, notamment celui d’Augustin Favereau, ambassadeur de France, qui a souligné avec ferveur la place primordiale de la langue française dans le monde et en particulier en Afrique.

Parmi les invités, on reconnaissait quelques politiques, pas mal de diplomates mais également des artistes : Mamouïna N’Diaye qui la veille avait enchanté de sa présence le public de l’IFT en répondant au question après la projection du magnifique « Dans l’oeil du cyclone », Moussa Séne Absa l’auteur du très beau « Xale » qui lui aussi s’était prêté au jeu de l’interview collective au même endroit, Apoline Traoré l’auteur du très beau « Sira ». La soirée s’est prolongée après la diffusion de deux courts-métrages. Pendant ce temps…

LES DENTS DE L’AMER

Pendant ce temps, l’Institut français proposait la projection du seul long-métrage hexagonal de la Fête, « L’année du requin ». Une comédie sensée, comme il se doit, faire rire. Une histoire lorgnant de manière plus qu’appuyée sur « Les dents de la mer » de Steven Spielberg mais en mode déconnade horrifique. Dans les Landes, en France, une flic est sur le point de prendre sa retraite. Une dernière mission lui tombe dessus : capturer un requin qui a déjà causé des dégâts. Rien ne va se passer comme elle l’aurait souhaité et son départ en beauté pour son repos bien mérité va capoter misérablement… Une comédie poussive qui encore une fois prend le méridional pour un abruti complet et qui ne réussit à faire décrocher que quelques sourires sporadiquement mais finit surtout par ennuyer le spectateur qui aimerait bien, à l’inverse des plagistes, voir débouler un petit quelque chose qui le sortira de sa torpeur… Hélas, la présence de Marina Foïs (qui décidément a parfois beaucoup de mal à bien choisir ses rôles), Kad Mérad (jamais meilleur que lorsqu’il ne cherche pas à amuser la galerie) et l’excellent Jean-Pascal Zadi ne suffira pas à faire fuir le public dès le début du générique de fin. De quoi partir de la avec un sentiment un peu amer…

Franck BORTELLE

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