SUCRÉ MAIS PAS TROP

Une sucrerie à consommer sans modération ni risque de carie ou de diabète. Emmenée par l’excellent Timothée Chalamet, cette comédie musicale très fédératrice mais loin d’être bête, est une machine hyper bien huilée qui, malgré un léger fléchissement à mi-parcours, a tout pour plaire à un vaste public.

Un jeune chocolatier de talent débarque dans une ville occidentale pour y faire fortune grâce à sa spécialité. Il se heurte à un trio de concurrents prêts à tout pour en découdre. Mais notre magicien a plus d’un tour dans son sac et surtout sous son chapeau et, épaulé d’une équipe hors du commun, réussira à déjouer toutes les embuches…

Ce qui aurait pu être un énorme pudding indigeste et nauséeux avecderrière la caméraun Lasse Halström (bien qu’auteur du très bon « Le Chocolat » avec Depp et Binoche mais exception qui confirme la règle) s’avère au contraire une de ces friandises parfaitement dosées. Si l’on excepte un léger fléchissement à mi-parcours, mais compensé toutefois en partie par l’énergie déployée par les comédiens, Timothée Chalamey en tête, voilà un film idéal pour débuter l’année (ou terminer la précédente).

AVANT TIM BURTON 

Narrant les aventures du célèbre chocolatier avant celles dont Tim Burton avait fait un de ses plus fameux films il y a quelques années « Wonka » en optant pour la comédie musicale, emporte immédiatement son public, les chansons s’avérant d’excellente qualité, ni trop mièvres ni trop entêtantes. Elles servent brillamment ce divertissement de choix pour lequel les créateurs n’ont pas lésiné en terme de moyens techniques. 

Qu’il s’agisse des costumes, des maquillages ou encore de ces somptueux décors entièrement reconstitués (en piochant dans l’imagerie collective allant du baroque tchèque à l’architecture anglaise), le résultat est somptueux. L’imagination débordante des créateurs va faire le reste, épaulée brillamment par un montage métronomique. 

Croire en ses rêves et pousser inlassablement toutes les portes possibles pour avancer, en dépit des chausse-trappes, tel est le message fort que diffuse ce film qui lorgne autant du côté des « Misérables » d’Hugo que de tous ses romans et films reposant sur l’opiniâtreté qui mène au happy-end. Et au final, le divertissement est bien là mais pas que…

Franck BORTELLE

« Wonka » actuellement dans les salles du réseau Canal Olympia.

La bande annonce :

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