KOD »JOIE » »VIE »AKOPE…
Plusieurs dizaines de spectateurs se sont pressés sur la place publique de Kodjoviakope ce vendredi 8 mars pour un show d’une vitalité communicative mêlant danse, arts du cirque et échasses. Ils étaient près de quarante sur scène à célébrer ce quartier ancien de la capitale togolaise.
C’est à un véritable mélange des genres, un métissage culturel à tous les niveaux qu’ont assisté les spectateurs venus en masse en cette Journée Internationale des Droits de la Femme. Danseurs, musiciens, échassiers, acrobates, jongleurs toutes couleurs confondues.
Le principe repose sur ce qu’on nomme en Afrique du Nord le « Douar ». Il s’agit à la base d’un groupement d’habitations, fixe ou mobile, temporaire ou permanent. A l’instar des gens du voyage, la caravane s’arrête dans un quartier, se familiarise avec les habitants et s’en inspirent durant deux semaines pour une restitution de spectacle en hommage au lieu qui les accueille.
UN SPECTACLE BIEN COORDONNÉ
C’est ainsi qu’au rythme d’un texte, panégyrique du célèbre quartier, que s’est déroulée cette représentation riche en numéros. Un texte certes parfois utopique, mais c’est un peu la règle, l’accueil dans les sociétés africaines s’érigeant en postulat. S’agissant des prestations physiques, un gros travail de coordination en amont a permis de présenter des numéros fluides où les artistes affichaient une aisance de chaque instant, avec des enchaînements parfaitement controlés.
Mais ce qui n’aura surtout pas échappé à tous les spectateurs, ce sont les visages enjoués des dizaines d’artistes (38 exactement). Même en faisant résonner « Y’a d’la joie » de Charles Trenet ou « L’hymne à la joie » de Beethoven, on ne serait pas mieux parvenu à traduire cette liesse et ce bonheur d’offrir un spectacle bourré de vie autant que de talent, très à l’image du final où la scène a été envahie par les spectateurs désireux de prolonger cet instant de belle communion.
Franck BORTELLE
« Godopé » le 8 mars sur la place publique de Kodjoviakopé
