PLEIN D’ÉNERGIE ET VIDE TEXTUEL

La jeune gloire montante de la chanson togolaise a livré un concert sans grande surprise, surfant sur sa popularité. Certes, la sincérité semblait au rendez-vous mais rien ne dépasse de cette platitude tant au niveau des mélodies que des textes d’une abyssale vacuité. 

Les Togolais trépignaient d’impatience devant la grande scène du Marché Cacavéli pour ce spectacle de dernière journée du Festival. La nouvelle idole de la chanson se produisait pour la première fois depuis fort longtemps et le rendez-vous paraissait immanquable. 

Son entrée en scène, tout ce qu’il y a de plus classique (mais il n’est pas besoin d’en faire des caisses pour enflammer son public), a immédiatement électrisé la foule. Les chansons ont défilé, entrecoupées de prise de paroles archi balisées, comme apprises aussi sûrement par cœur que les chansons par certains spectateurs. Des messages au demeurant de bon aloi mais tellement convenus…

Un parangon de platitude

Chanter fort et juste n’a jamais constitué une grande originalité si une fêlure, un trémolo, quelque chose qui permette d’identifier sans coup férir une voix, ne provoquent pas une démarcation. Notre Lolita en est donc à aggrandir la foule de ces chanteuses interchangeables à force d’être des clones vocaux les uns des autres… 

Ce ne sont ni les mélodies sans relief ni les textes d’une effrayante vacuité qui vont pourvoir à cette nécessité de se démarquer. Quant aux thèmes des chansons, usés jusqu’à la corde en plus d’être déclinés avec une pauvreté de langue, très à l’image d’ailleurs des propos donnés en interview par l’artiste, ils n’explosent pas non plus les plafonds de l’originalité. On sait la chanteuse également influenceuse. Des velléités de reconversion, peut-être ? Elle semble avoir le bagout pour cela. A défaut d’avoir une véritable originalité dans la musique…

Franck BORTELLE

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