DU TALENT, DE L’ÉCLECTISME : DANSE ET DENSE

La deuxième journée des rencontres chorégraphiques de Lomé a donné lieu à trois spectacles très différents, prouvant si besoin était que la danse peut se décliner à l’infini. Retour sur une journée danse et dense…

Ce sont trois spectacles qui ont occupé la deuxième journée du ce festival « Fa’Arts » ce 21 novembre. Le premier s’est tenu sur la place publique dans le quartier populaire d’Amoutivé de Lomé. C’est le désormais célèbre Glastone Nyonato K. vu dans quelques films (et ce n’est pas fini !) qui a proposé un format très court mais d’une richesse que n’ont pas manqué d’apprécier les badauds. Profitant de l’aspect tridimensionnel du décor, il a proposé 25 minutes de chorégraphies très expressionnistes où son visage et sa forme longiligne ont fait des merveilles.

DE LA RUE VERS LE GOETHE INSTITUT

Le Festival s’est ensuite déplacé vers le Goethe Institut pour deux représentations radicalement différentes. C’est tout d’abord Jean-Pierre Babalao qui a offert un solo intitulé « La conscience » » sur un texte du slameur nigérien Jhonel. Même si la prestation chorégraphique ne parvenait pas toujours à épouser la puissance des mots scandés comme une étourdissante litanie, le travail de l’artiste mérite amplement d’être salué.

Sont ensuite arrivés tout de pagne vêtus près d’une vingtaine d’artistes, les filles sur les épaules des gars, chamarrés de colliers et bijoux ou accompagnés de leurs instruments. Le collectif Amouzé du Togo a alors investi la scène durant une cinquantaine de minutes pour un spectacle étourdissant de rythmes, de danse, de bonne humeur. « L’appel interne », titre de ce show d’une exceptionnelle tenue, a fait voyager les spectateurs du Goethe dans les recoins les plus authentiques du pays. Un immense bravo à ces magnifiques artistes et athlètes.

Franck BORTELLE

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