UN SHOW A RÉVEILLER LES MAURES

C’est un concert hyper vitaminé qu’a offert le groupe nigérien lors de la première soirée de cette deuxième édition du Festival des Afropéennes. Un télescopage des cultures pour une parfaite fusion artistique prouvant que le métissage demeure le plus sûr vecteur d’enrichissement. 

Ils déboulent sur la scène dans leur traditionnelle tenue touarègue, tunique et chèche, le torse garni d’un guitare électrique ou basse. Trois frères originaires de ce peuple du désert, de ces contrées absorbées de  ce silence qu’il vont bien vite rompre… Difficile de faire davantage se télescoper les opposés…

Dès que démarre le concert, le chapiteau du Magic Mirors de l’Institut français explose de sonorités mêlant blues et rock où chaque soliste se délecte de riff de guitares puissants que rehausse l’excellence de leur batteur. Le public se lève comme un seul homme et ne se rassoira plus. Impossible de ne pas laisser le « démon de la danse » cher à Etienne Daho envahir les corps. 

Un public immédiatement dans l’ambiance

Vocalement, la performance est à l’avenant. Les trois artistes vont durant plus d’une heure envouter de leur virilité vocale et de leur solos endiablés un public immédiatement conquis qui semble prêt à en redemander. Et même si la signification des textes passe au second plan, la prestation est avant tout une invitation à s’embiancer et s’enjailler. 

On n’est guère étonné d’ailleurs d’apprendre que cette fratrie d’artistes est connue pour ses animations de mariages et autres fêtes familiales. Mais on se dit que tant de talent mérite mieux que ça et qu’au lieu de salles de bal à célébrer cette apogée bien incertaine de la vie de deux tourtereaux, les zéniths de France et autres salles de cet acabit siéraient davantage à leurs capacités scéniques qui explosent de vie à chaque instant. 

Franck BORTELLE

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